What’s new in Spain?

Thanks to the ACSP and the always amazing Michelle Bouffard, we had a masterclass on Spanish wines. A great opportunity to review what’s happening lately. Spain wasn’t moving or evolving very much for a long time, except in the last couple years. There’s truly some evolution and research being done in the different regions. Here’s some of them.

Grâce à l’ACSP et à la toujours géniale Michelle Bouffard, nous avons eu un masterclass sur les vins espagnols. Une excellente occasion de revoir ce qui se passe ces derniers temps. L’Espagne n’a pas beaucoup bougé ou évolué depuis longtemps, sauf au cours des quelques dernières années. Il y a vraiment de l’évolution et de la recherche dans les différentes régions. Voici certains points récents.

VINO DO PAGO DO

In 2003, the DO Vino de Pago was introduced as a new official category in Spanish wine, parachuted in to sit at the very peak of the appellation pyramid, above the DOCa/DOQs of Rioja and Priorat. Pago itself is an old, traditional Spanish term used to describe an estate or piece of land but it will be forbidden from now on to be part of an estate name. To be a Vino de Pago, single estates must demonstrate unique characteristics, such as climate and soil, and that all grapes are estate grown and all wine bottled on the property. There are also exceptions that complicate the matter. As of today, there’s 15 Vino do Pago.

Campo de la Guardia / Casa del Blanco / Dehesa del Carrizal / Dominio de Valdepusa / Finca Élez / Pago Guijoso / Pago Florentino / Pago de Arínzano / Pago de Otazu / Prado de Irache / Pago de Aylés / Pago El Terrerazo / Los Balagueses / Pago Chozas Carrascal / Pago Calzadilla

En 2003, le DO Vino de Pago a été introduit en tant que nouvelle catégorie officielle du vin espagnol, parachuté au sommet de la pyramide d’appellation, au-dessus des DOCa / DOQs de la Rioja et du Priorat. Pago lui-même est un vieux terme espagnol traditionnel utilisé pour décrire un domaine ou un terrain, mais il sera désormais interdit de faire partie d’un nom de domaine. Pour être un Vino de Pago, les propriétés individuelles doivent démontrer des caractéristiques uniques, telles que le climat et le sol, et que tous les raisins sont cultivés en propriété et tous les vins mis en bouteille sur la propriété. Il y a aussi des exceptions qui compliquent le sujet. À ce jour, il y a 15 Vino do Pago.

CAVA DE PAREJE CALIFICADO

The best Cavas can now officially be recognised as Cava de Paraje Calificado since 2015. These are single-vineyard vintage Cava from vines at least 10 years old, with lower yields. All wines must be brut, extra brut or brut nature, and bottle-aged on the lees for at least 36 months. To adhere, the wines have to impress a panel of exterior judges. There isn’t a definite precise style surrounding those top cavas, all the producers have different visions, but the main goal is highest quality possible.

Les meilleurs Cavas peuvent maintenant être officiellement reconnus comme Cava de Paraje Calificado depuis 2015. Il s’agit de Cava millésimés de vignoble unique, de vignes d’au moins 10 ans, avec des rendements plus faibles. Tous les vins doivent être de brut, extra brut ou brut nature, et vieillit en bouteille sur lies pendant au moins 36 mois. Pour adhérer, les vins doivent impressionner un panel de juges extérieurs. Il n’y a pas un style précis défini entourant ces cavas supérieurs, tous les producteurs ont des visions différentes, mais l’objectif principal est la plus haute qualité possible.

STRUGGLES

Spain’s is struggling with a huge decrease in local consumers. The younger generations are not interested in wines anymore beside maybe the very light and sparkling Txakoli. The perfect accompaniment to pintxos in local tapas shops. This is why trends like blue wine and wine in a can are starting to emerge.

L’Espagne est aux prises avec une énorme diminution de consommateurs locaux. Les jeunes générations ne s’intéressent plus aux vins, à part peut-être le très léger et pétillant Txakoli. L’accompagnement parfait des pintxos dans les boutiques de tapas locales. C’est pourquoi des tendances comme le vin bleu et le vin dans une boîte commencent à émerger.

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Jean-Pierre Moueix 2015

It was the 18th anniversary of the annual meeting that all the wine journalists in Quebec are waiting for with eagerness: the presentation of the wines of the Establishments Jean-Pierre Moueix, this time for the 2015 vintage. However, this time, and for the first time, I was humbly and excitedly joining this elite group of experts.

Jean-Pierre Moueix, was the emblematic founder of a real wine empire. Château Fonroque was the cradle of the family at the start until it became part of a bigger project in 1979. The younger son, Jean-Pierre Moueix, will make it flourish around a myth, that of Petrus, and an activity, that of the wine trade. This négociant-éleveur from Libournais started with only the family production (Château Fonroque) and those of a few neighbors only. In was in the 1950s that they started to acquire more estates and it escalated to the very famous Petrus. The following generation would later separate in two branches: Jean-François Moueix, one of Jean-Pierre’s two sons, owns the Videlot Group, which includes Petrus and a very good trading company, Duclot ; Christian, also owner of Dominus in California, took the reins of the main company in 1991.

Beside his attributes as vineyard visionary, Moueix is also a discoverer of talent. Within the team we can find legendary names such Jean-Claude Berrouet and now his son Olivier, oenologist at Petrus, or the most dedicated figures such as Laurent Navarre, General Director for over 40 years.

With the imminent arrival of the 2015 primeurs, you’ll have to keep an eye out as they are showing absolutely lovely. While the very first primeurs notes all pointed to Margaux as THE appellation of the vintage, opinions are now way more shared. It’s safe to say 2015, under the sign of the heat and the sun with a constant attention to canopy followed by a fresher, milder september, was overall good; and Right banks are especially charming in their fruit, depth and balance.

C’était le 18e anniversaire de la réunion annuelle que beaucoup de chroniqueurs vin du Québec attendent avec empressement: la présentation des vins des Établissements Jean-Pierre Moueix, cette fois pour le millésime 2015. Cependant, cette fois-ci, et pour la première fois, j’ai rejoint humblement et avec enthousiasme ce groupe d’élites et d’experts.

Jean-Pierre Moueix, était le fondateur emblématique d’un véritable empire du vin. Château Fonroque a été le berceau de la famille au départ jusqu’à ce qu’il fasse partie d’un plus grand projet en 1979. Le fils cadet, Jean-Pierre Moueix, le fera s’épanouir autour d’un mythe, celui de Petrus, et d’une activité, celle de commerce de vin. Ce négociant-éleveur de Libournais a commencé avec seulement la production familiale (Château Fonroque) et celles de quelques voisins. Ce fut dans les années 1950 qu’ils ont commencé à acquérir plus de domaines et escalader vers le très célèbre Petrus. La génération suivante se séparera par la suite en deux branches: Jean-François Moueix, l’un des deux fils de Jean-Pierre, possède le groupe Videlot, qui comprend Petrus et une très bonne société de négoce, Duclot; Christian, également propriétaire de Dominus en Californie, prendra les rênes de la société principale en 1991.

En plus de ses qualités de visionnaire viticole, Moueix est aussi un découvreur de talent. Au sein de l’équipe, nous pouvons trouver des noms légendaires tels que Jean-Claude Berrouet et maintenant son fils Olivier, Å“nologue chez Petrus, ou les figures les plus dévouées telle que Laurent Navarre, directeur général depuis plus de 40 ans.

Avec l’arrivée imminente des primeurs 2015, il faudra garder un Å“il sur eux car ils se montrent absolument ravissants. Alors que les toutes premières notes des primeurs pointaient vers Margaux comme l’appellation du millésime, les opinions sont désormais bien plus partagées. Il est possible de dire que 2015, sous le signe de la chaleur et du soleil avec une attention constante à la canopée suivie d’un septembre plus frais et plus doux, était globalement bon; et les Rives Droites sont particulièrement charmants dans leurs fruits, leur profondeur et leur équilibre.

Favorite wines of the night!

Lalande-de-pomerol, Château de Bel-Air, 2015

I’m a big fan of lalande-de-Pomerol. Once again, one has proven to be better than many Pomerols. With a more than attractive price (34.75$), it is filled with a softness and an impressive complexity. Classic in style, it is an open, generous wine that will develop quickly.

Je suis une grande fan de Lalande-de-Pomerol. Encore une fois, l’un d’entre eux s’est avéré être meilleur que beaucoup de Pomerols. Avec un prix plus qu’attrayant (34.75 $), il est rempli d’une douceur et d’une complexité impressionnante. Classique dans le style, c’est un vin ouvert, généreux qui se développera rapidement.

Pomerol, Château latour à Pomerol, 2015

This wine already has so much personality and stood out within the whole tasting. It is a concentrated wine. It shows great power and intensity along with just the right amount of fine acidity.

Ce vin a déjà tellement de personnalité et s’est distingué dans toute la dégustation. C’est un vin concentré qui montre une grande puissance et intensité avec juste la bonne quantité d’acidité et de finesse.

Pomerol, Château Certan de may, 2015

The wine has such a gorgeous color like a liquid ruby. It is very expressive, bold and explosive. Acidity, concentration and black fruits are all there, along with the tannins to withstand some time.

Le vin a une couleur magnifique comme un rubis liquide. Il est très expressif, audacieux et explosif. L’acidité, la concentration et les fruits noirs sont tous là, avec les tanins pour supporter un certain temps.

Pomerol, Château Trotanoy, 2015

This wine has superb fruit. The blackberries and black plums are succulent and chewy, giving the wine an opulent, exquisite character. This 90% merlot is to be taken seriously.

Ce vin a de superbes fruits. Les mûres et les prunes noires sont succulentes et moelleuses, donnant au vin un caractère opulent et exquis. Ce merlot à 90% doit être pris au sérieux.

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Vertical Tasting – Cave de Roquebrun

 

Languedoc has proven again to be a wonderful source of characterful, good-value wines, this time in the nestled area of Saint-Chinian and more precisely in Saint-Chinian Roquebrun, one of the two crus that were recognised in 2005. The chatty and extremely friendly Alain Rogier, director and winemaker at La cave de Roquebrun was passing by Montreal, which he’s very familiar with, for a legendary vertical tasting of both Fiefs d’Aupenac and Roches Noires. The Coop, created in 1967, is located on the foothills of the Cévennes, about 35 km from Béziers. In the region, coop is quite widespread with 67% of the production concluded by the different coops. The appellation is still quite a hidden gem as is Cave de Roquebrun. With an incredible dedication to quality and expression, but attractive prices, it’s a winning situation.

The key characteristics of the cooperative’s wines come from their surprising carbonic maceration vinification, which does indeed give some very distinctive flavours, making for wines with immediate appeal. From there the production is separated between stainless steel for Roches noires and barriques ageing for Fiefs d’Aupenac. Two processes which makes all the difference.

Roches Noires

Impressive both in youth and age, Roches noires showed a consistent freshness and balance on all the 10 vintages from 1994 to 2014. Here’s my favourite vintages:

1994 – Complex and diverse, lively acidity and a lovely softness both in as texture and bouquet.

1995 – Very elegant and still very alive and powerful. It has a complexity of aromas including tertiary of course but also bitter orange, dried flowers, balsamic and spices. Every swirl, every sip is a new surprise

2008 – Still young on the nose but explosive and tasteful like a bursting berry. It showed an impressive richness and a lingering minty finale. 2008 was a decisive vintage as it was the start of work on phenolic maturity.

Fiefs D’Aupenac

From its deep colour to the immensely rich bramble fruit and cracked pepper flavours, Fiefs D’Aupenac shows a superior intensity overall. We had the chance to taste 11 vintages from 1995 to 2014, here’s the notable ones:

1995 – Very different than the Roches Noires Cuvée already in the color that is more of a dim red than brick. Dense but soft with lovely empyreumatic and dried fruits notes.

2002 – Intense forester nose with aromatic sweet spices and definite bark aromas joining very ripe and rich fruits. The finale is very persistent and impressively homogeneous

2010 – Purplish, concentrated and dense with lovely, truffles, moka and olives aromas. A combination that is highlighted by the balance of the structure.

2014 – Completely and beautifully purple. The nose is composed of wild mushrooms, fresh cassis and strawberries covered in dark chocolate. It’s lovely, silky and overall so harmonious.

The Range of products isn’t limited to those two wines. The Cave the Roquebrun also produces a very aromatic white version of the Fiefs D’Aupenac with dominant Roussane, The Seigneur D’Aupenac which is 80% Syrah, Terrases de Mayline, La Grange des Combes, Chemin des Olivettes in Coteaux du Languedoc and many more.

 

Le Languedoc s’est à nouveau révélé être une merveilleuse source de vins de caractère et de bon rapport qualité-prix, cette fois dans la région nichée de Saint-Chinian et plus précisément à Saint-Chinian Roquebrun, l’un des deux crus reconnus en 2005. Alain Rogier, directeur et viticulteur à La cave de Roquebrun, était de passage à Montréal, ville qu’il connaît bien, pour une légendaire dégustation verticale de Fiefs d’Aupenac et de Roches Noires. La Coop, créée en 1967, est située sur les contreforts des Cévennes, à environ 35 km de Béziers. Dans la région, les coopératives sontassez répandues avec 67% de la production conclue par les différentes caves coopératives. L’appellation est encore un petit bijou caché, tout comme Cave de Roquebrun. Avec un dévouement incroyable à la qualité et à l’expression, mais des prix attractifs, c’est une situation gagnante.

Les principales caractéristiques des vins de la coopérative proviennent de leur étonnante vinification par macération carbonique, qui donne en effet des arômes très distinctifs, pour des vins immédiatement attrayants. De là, la production est séparée entre l’élevage en acier inoxydable

Roches Noires

Impressionnant à la fois dans la jeunesse et l’âge, Roches noires a montré un

pour les Roches noires et en barriques pour les Fiefs d’Aupenac. Deux processus qui font toute la différence.e fraîcheur constante et un équilibre sur tous les 10 millésimes de 1994 à 2014. Voici mes millésimes préférés:

1994 – Complexe et diversifié, acidité vive et une belle douceur à la fois dans la texture et le bouquet.

1995 – Très élégant et toujours très vivant et puissant. Il a une complexité d’arômes notamment tertiaire bien sûr mais aussi d’orange amère, de fleurs séchées, de balsamique et d’épices. Chaque inspiration, chaque gorgée est une nouvelle surprise

2008 – Encore jeune sur le nez mais explosif et savoureux comme une baie éclatante. Il a montré une richesse impressionnante et une finale mentholée persistante. 2008 a été un millésime déterminant car c’était le début des travaux sur la maturité phénolique.

Fiefs D’Aupenac

De sa couleur profonde aux arômes de fruits de ronces immensément riches et de poivre concassé, Fiefs D’Aupenac montre une intensité globale supérieure. Nous avons eu la chance de déguster 11 millésimes de 1995 à 2014, voici les plus notables:

1995 – Très différent de la cuvée Roches Noires déjà dans sa couleur plus rouge sombre que brique. Dense mais doux avec de belles notes empyreumatique et de fruits secs.

2002 – Nez forestier intense avec des épices douces aromatiques et des arômes d’écorce bien définis rejoignant des fruits très mûrs et riches. La finale est très persistante et incroyablement homogène, stable.

2010 – Violacé, concentré et dense avec de jolis arômes de truffes, de Moka et d’olives. Une combinaison qui est mise en évidence par l’équilibre de la structure.

2014 – Complètement et magnifiquement violet. Le nez est composé de champignons sauvages, de cassis frais et de fraises enrobées de chocolat noir. 2014 est adorable, soyeux et globalement si harmonieux.

 

La gamme de produits ne se limite pas à ces deux vins. La Cave le Roquebrun produit également une version blanche très aromatique des Fiefs D’Aupenac avec Roussane dominante, Le Seigneur D’Aupenac qui est 80% Syrah, Terrasses de Mayline, La Grange des Combes, Chemin des Olivettes dans les Coteaux du Languedoc et bien d’autres.

vinsaoc.ca

Fiefs D’Aupenac – SAQ

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Artadi – against RIOJA

Artadi, founded in 1985 by a group of vintners led by Juan Carlos López de Lacalle, is located in the village of Laguardia renowned for winemaking, part of the Rioja Alavesa subregion. They have worked over the years at combining both tradition when needed and modernity. Mostly, their work involved a focus on parcelling and making single-vineyards wine, which is extremely common elsewhere but not yet in Rioja. Instead, classification in Rioja, as well as the rest of Spain, is based on ageing requirements (crianza, reserve, gran reserve). After trying with no success to implement a village appellation in Rioja, the winery finally decided to turn against it, or at least stop taking part in it. They didn’t want to be associated with an appellation that keeps growing with no regards towards quality. Overall, their research for quality and specificity is to be acclaimed, not to mention the wines have all a strong personality and impressive boldness. However, there’s something not right.

Is there really a reason behind the 400$ of their favourite cuvée the Viña el Pison? It’s an extremely high price point, especially for a Spanish wine. When asked about the specificity or characteristic of this emblematic cuvee, the only answer from Carlos López de Lacalle was: “No one understand why this small parcel is better, we got lucky.” I don’t personally understand how chance might mark up a price so much. Even the other wines we got to taste were priced excessively. If we’re talking about luck, I was definitely just lucky to get a sip of these rarities.

El Pison first vintage was in 1991. Then, three new single vineyard wines were launched in the 2000s. Valdeginés comes from 5 hectares of east-facing vineyards in Laguardia; La Poza de Ballesteros comes from less than 2 hectares of west-facing vineyards in Elvillar de Alava and El Carretil, a southwest-facing plot measuring 5 hectares. They are all proving the worth of tempranillo as a young wine from old vines. However, I find it harder to appreciate

Artadi, fondée en 1985 par un groupe de viticulteurs dirigé par Juan Carlos López de Lacalle, est située dans le village de Laguardia renommé pour la vinification, dans la sous-région Rioja Alavesa. Ils ont travaillé au fil des années à combiner à la fois la tradition lorsque nécessaire et la modernité. Simplement, leur travail consistait à diviser et à faire du vin parcellaire. Ce qui est extrêmement courant ailleurs mais pas encore à Rioja. Au lieu de cela, la classification à Rioja, ainsi que dans le reste de l’Espagne, est basée sur les exigences de vieillissement (crianza, reserva, gran reserva). Après avoir tenté sans succès de mettre en place une appellation village à Rioja, le domaine a finalement décidé de se retourner contre elle, ou tout au moins de ne plus en faire partie. Ils ne voulaient pas être associés à une appellation qui ne cesse de croître sans égard pour la qualité. Dans l’ensemble, leur recherche de qualité et de spécificité doit être acclamée, sans compter que les vins ont tous une forte personnalité et une audace impressionnante. Cependant, il y a quelque chose qui ne va pas.

 

Y a-t-il vraiment une raison derrière les 400 $ de leur cuvée préférée le Viña el Pison? C’est un prix extrêmement élevé, surtout pour un vin espagnol. Interrogée sur la spécificité ou la particularité de cette cuvée emblématique, la seule réponse de (Carlos López de Lacalle) était: «Personne ne comprend pourquoi cette petite parcelle est meilleure, nous avons eu de la chance.» Je ne comprends pas personnellement que le hasard puisse gonfler le prix de cette façon. Même les autres vins que nous avons goûtés étaient excessivement chers. Si nous parlons de chance, j’étais vraiment choyée d’avoir une gorgée de ces raretés.

Le premier millésime d’El Pison remonte à 1991. Trois nouveaux vins ont été lancés dans les années 2000. Valdeginés provient de 5 hectares de vignobles orientés vers l’est à Laguardia; La Poza de Ballesteros provient de moins de 2 hectares de vignobles orientés à l’ouest à Elvillar de Alava et El Carretil, une parcelle de 5 hectares exposée au sud-ouest. Ils prouvent tous la valeur du tempranillo en tant que jeune vin issu de vieilles vignes. Cependant, je les trouve plus difficile à apprécier.

artadi.com

trialto.com

 

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Famiglie Storiche – An amarone tasting

It’s the 50th anniversary of the valpolicella DOC and to celebrate, the association of historical families, Famiglie Storiche, which combines 13 top estates, have organised an amazing tastings of historical vintages of Amarone and other great wines of the region. The association, in fact, was founded in 2009 and at the beginning gathered ten members. The idea of these ​​Families, is to make explicit a heritage of historicity, craftsmanship and overall quality production. Among themselves, they have instituted stricter restrictions compared to usual Amarone della Valpolicella  DOCG rules such as more precise grape selection, higher minimum alcohol level (15%abv) and a longer minimum ageing of 30 months instead of 24 months. The tasting took place at the Institut de Tourisme et d’Hôtellerie du Québec, with vintages from 2010 to 1988 and the Masterclass was be animated by the famous Jacques Orhon and a representant of each of the Valpolicella houses.

There’s been such ruckus over the time between Famiglie Storiche and the Consorzio di Tutela del Valpolicella. First of all, concerning the original name of the association, the Families of the Amarone d’Arte were forced to remove from the company name full or partial reference to the Amarone della Valpolicella DOCG, including the word Amarone. Furthermore, for the ninth year in a row, the Consorzio Tutela Vini Valpolicella decided to reduce the percentage of the grapes to be put to rest without any qualitative motivation. Only up to 65% of the grapes may be used for the production of Amarone without taking into account specific location or vineyards that may be more suited.

C’est le 50e anniversaire de l’appellation Valpolicella et pour célébrer, l’association des familles historiques, Famiglie Storiche, qui regroupe 13 domaines, a organisé une dégustation de plusieurs millésimes d’Amarone et d’autres grands vins de la région. L’association, en effet, a été fondée en 2009 et réunissait seulement dix membres. L’idée de ces Familles, est de rendre explicite un héritage d’historicité, d’artisanat et une production de qualité. Entre eux, ils ont institué des restrictions plus strictes par rapport aux règles habituelles de la DOCG Amarone della Valpolicella  telles que la sélection plus précise des raisins, un taux d’alcool minimum plus élevé (15% abv) et un vieillissement minimum plus long de 30 mois au lieu de 24 mois. La dégustation a eu lieu à l’Institut de Tourisme et d’Hôtellerie du Québec, avec des millésimes de 2010 à 1988 et la Masterclass a été animée par le célèbre Jacques Orhon ainsi qu’ un représentant de chacune des maisons de Valpolicella.

Il y a eu tant de remous entre Famiglie Storiche et le Consorzio di Tutela del Valpolicella. Tout d’abord, concernant le nom original de l’association, Famiglie dell’Amarone d’Arte ont été obligées de retirer de leur nom, la référence complète ou partielle à l’Amarone della Valpolicella DOCG, y compris le mot Amarone. En outre, pour la neuvième année consécutive, le Consorzio Tutela Vini Valpolicella a décidé de réduire le pourcentage de raisins à mettre au repos sans aucune motivation qualitative. Seulement jusqu’à 65% des raisins peuvent être utilisés pour la production d’Amarone sans tenir compte de l’emplacement spécifique ou des vignobles qui pourraient être plus adaptés.

The families

Torre d’Orti – Torre D’orti is located in between different terroir, red earth, typical of the Valpolicella Classica, leaves room for the white, calcareous rock. It’s a strong, explosive wine with a very defined structure.

Torre d’Orti est situé entre différents terroirs, la terre rouge, typique de la Valpolicella Classico, laisse place à la roche calcaire blanche. C’est un vin fort, explosif avec une structure très définie.

Tommasi – At Tommasi, the 2009 vintage marked the 50th anniversary of the estate. In addition to the historic vineyards, cultivated with the traditional pergola, the family was among the first forerunners in Valpolicella in the introduction of high density plant guyot, in order to lower yields to have excellent quality of the grapes. It has been very present on the north American market known as seductive and elegant wine, easy to like with an unmistakable style.

À Tommasi, le millésime 2009 a marqué le 50e anniversaire du domaine. En plus des vignobles historiques, cultivés avec la traditionnelle pergola, la famille a été parmi les premiers précurseurs de l’introduction du guyot à haute densité, afin d’abaisser les rendements pour avoir une excellente qualité des raisins. Ce vin a été très présent sur le marché nord-américain connu en tant que vin séduisant et élégant, facile à aimer avec un style incomparable.

Masi – For over 200 years, the Boscainis have been producers and winemakers in the Veneto, Skilled in the production of Amarone & Recioto. The name Masi comes from “Vaio dei Masi,” the little valley purchased by the Boscaini family in the late 18th Century.

Depuis plus de 200 ans, les Boscainis sont producteurs et viticulteurs en Vénétie, qualifiés dans la production d’Amarone & Recioto. Le nom Masi vient de “Vaio dei Masi”, la petite vallée achetée par la famille Boscaini à la fin du 18ème siècle.

Zenato – The passion and interest for native vines have brought back oseleta and croatina in the valpolicella blends including those of Zenato. The estate is based in a territory that surrounds Lake Garda. The amarone della valpolicella classico 2006 is brick colored, vibrant, and well-structured. It’s ripe with fortified-like notes that are quite interesting.

La passion et l’intérêt pour les vignes indigènes ont ramené l’oseleta et le croatina dans les assemblages en valpolicella dont ceux de Zenato. Le domaine est situé dans un territoire qui entoure le lac de Garde. L’amarone della valpolicella classico 2006 est de couleur brique, vibrante et bien structurée. Il est mûr avec des notes fortifiées qui sont assez intéressantes.

Musella – Situated within a natural park, full of rare plant species where many animal species live free, it made sense for a small vineyard like musella to adhere to biodynamics standards.

Situé dans un parc naturel, plein d’espèces végétales rares où de nombreuses espèces animales vivent libres, il était logique pour un petit vignoble comme musella d’adhérer aux normes biodynamiques.

Begali – This small family-run winery was founded at the end of the Second World War. The family vineyards are mainly located in three vineyards: Monte Ca ‘Bianca, La Cengia, named after the rocks that dot the hill near the village and Masua. It is 12 hectares scattered between the hill and the foothills in the heart of the classic Valpolicella, all pergola.

Cette petite cave familiale a été fondée à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Les vignobles de la famille sont principalement séparés en trois: Monte Ca ‘Bianca, La Cengia, nommé d’après les roches qui parsèment la colline près du village et Masua. C’est, en tout, 12 hectares dispersés entre la colline et les contreforts au coeur du Valpolicella classico, tous en pergola.

Allegrini – The Allegrini Family has been producing wine for over four hundred years. Owner Marilisa Allegrini is a global ambassador for the region and is internationally considered the “voice of Amarone.”

La famille Allegrini produit du vin depuis plus de quatre cents ans. La propriétaire Marilisa Allegrini est une ambassadrice mondiale pour la région et est internationalement considéré comme la «voix d’Amarone».

Venturini – In the heart of the Valpolicella Classico the Venturini family owns about 15 hectares of vineyards planted with pergola in the hills and with a guyot in the foothills area. One of its main commitments is to protect the territory that is also expressed in the maintenance and restoration of the “marogna”, stone walls that create the typical terraces of Valpolicella.

Au coeur de la Valpolicella Classico, la famille Venturini possède environ 15 hectares de vignobles plantés en pergola dans les collines et en guyot dans la région des contreforts. Un de ses principaux engagements est de protéger le territoire qui s’exprime également dans l’entretien et la restauration des “marogne”, murs de pierre qui créent les terrasses typiques de Valpolicella.

Tenuta sant’Antonio – Inheritors of their father’s 20 hectare estate in the eastern part of the Valpolicella zone, the four Castagnedi Brothers (Tiziano, Armando, Paolo & Massimo) acquired another 30 hectares in 1989. This spurred the birth of Tenuta Sant’Antonio in 1995. Campo dei Gigli, the oldest vineyard is dedicated to the lily, the flower that symbolises Tenuta Sant’Antonio. A single vine grows in that vineyard, giving a unique wine.

Héritiers du domaine de 20 hectares de leur père dans la partie orientale de la zone de Valpolicella, les quatre frères Castagnedi (Tiziano, Armando, Paolo et Massimo) ont acquis 30 autres hectares en 1989, ce qui a donné naissance à Tenuta Sant’Antonio en 1995. Campo dei Gigli, le plus ancien vignoble est dédié au lis, la fleur qui symbolise Tenuta Sant’Antonio. Une seule vigne pousse dans ce vignoble, donnant un vin unique.

Brigaldara – Brigaldara winery is a small, but noteworthy winery in the Valpolicella region. The name Brigaldara hails from the 13th century, referring to a group of farmhouses, the villa, and the surrounding countryside. The Cesari family purchased the property in 1929. The Case Vecie is a more recent acquisition of the Cesari family.

Brigaldara est un petit mais remarquable établissement vinicole dans la région de Valpolicella. Le nom Brigaldara est originaire du 13e siècle, se référant à un groupe de fermes, villas et la campagne environnante. La famille Cesari a acheté la propriété en 1929. Case Vecie est une acquisition plus récente de la famille Cesari.

Tedeschi – The viticultural technique of the Tedeschi family is based on tradition combined with research and modern technology. In recent years, in fact, the company has focused on the zoning and the characterization of the entire park of owned vineyards, all in a hilly and raised position in Corvina and Corvinone, with the presence also of Rondinella and Oseleta. A fundamental research that marks a real record in Valpolicella.

La technique viticole de la famille Tedeschi est basée sur la tradition combinée avec la recherche et la technologie moderne. Ces dernières années, en effet, l’entreprise s’est concentrée sur le zonage et la caractérisation de l’ensemble des vignobles de Corvina et de Corvinone, avec la présence de Rondinella et Oseleta. Une recherche fondamentale qui marque un véritable record en Valpolicella.

Guerrieri Rizzardi – Guerrieri Rizzardi’s historic winery, was founded in 1913 by the union of two noble Veronese families: the Counts Guerrieri, owners in Bardolino, and the Conti Rizzardi, in Valpolicella from 1649. Amarone Calcarole, comes from grapes grown on espalier vineyards on the homonymous hillside and ideally exposed to the southwest. The wine is produced only in the best years with limited quantity and numbered bottles.

La cave historique de Guerrieri Rizzardi, a été fondée en 1913 par l’union de deux nobles familles véronaises: les Comtes Guerrieri, propriétaires à Bardolino, et les Conti Rizzardi, à Valpolicella à partir de 1649. Amarone Calcarole, provient de raisins cultivés sur des vignobles d’espalier du même nom et idéalement exposée au sud-ouest. Le vin est produit uniquement dans les meilleures années avec des quantités limitées et des bouteilles numérotées.

Speri – The very traditional spieri, the history of the company began in the first half of 1800 and today the Speri family has reached the seventh generation. the grapes from each vineyard are vinified separately, giving life to the cru, such as the famous Amarone Classico Vigneto Monte Sant’Urbano.

Très traditionnelle, l’histoire de l’entreprise a commencé dans la première moitié de 1800 et aujourd’hui la famille Speri a atteint la septième génération. Les raisins de chaque vignoble sont vinifiés séparément, donnant vie au cru, comme le célèbre Amarone Classico Vigneto Monte Sant’Urbano.

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Bodega Emiliana – Alive wines

Who would have thought that one of the world’s largest organic winery is from Chile? Bodega Emiliana has a rather unusual and pure approach to winemaking. Chile is quite a natural wine region as organic and biodynamic becomes more and more popular choices.It makes sense, Chile offers great locations and climates but most of all a freedom and endless possibilities.  However it wasn’t always the case.

Founded in 1986 by Chile’s Guilisasti family, Emiliana Vineyards is a privately owned initiative dedicated to producing wines made from organic grapes and, in the case of the super-premium Emiliana Gê and Coyam, made in accordance with biodynamic principals as well. Introduction of the debut 2003 vintage Gê marked the release of South America’s first ever certified conscientiously biodynamic wine. Emiliana’s three winemaking facilities are located in Los Robles and Palmeras in the Colchagua and in the Maipo Valley and collectively, Emiliana constitutes the single largest source of estate-grown organic wines in the world.

I had a fantastic tasting with Noelia Orts, Resident Winemaker of Los Robles Estate at Bodega Emiliana. In 2011, she joined Emiliana’s family and is in charge of Signos de Origen, Coyam, and Gê, along with the winemaker consultant, Álvaro Espinoza. Overall, what shined throught the whole event is mostly the enthusiasm of Noelia, but also the quality and liveliness of the wines. ⠀⠀⠀⠀⠀⠀⠀⠀⠀⠀⠀⠀

Coyam is the emblematic wine that represents Emiliana’s philosophy in which organic and biodynamic agriculture is the way to obtain better balanced, healthier, and more terroir driven vineyards. Along with Gê, it’s their higher end red blend. Coyam means ‘oak forest’ in Mapudungún, the language of southern Chile’s indigenous people, the Mapuche. It also represents the majestic native forest that covers almost half of the estate. There’s 0.7ha of tree for each hectare of vines and they are not separated at all. Trees are coming down the hill in between the vines, sort of like passageways, letting the biodiversity, birds, flowers, and bugs, live all together in harmony. Of course, birds that eat bugs are preferred to those who eat grapes. It’s all constructed naturally but very well though so after all.

Qui aurait pensé que l’un des plus grands vignobles biologiques au monde serait au Chili? Bodega Emiliana a une approche plutôt inhabituelle et pure de la vinification. Le Chili est une région viticole assez naturelle car le bio et la biodynamique deviennent des choix de plus en plus populaires. Avec sens, le Chili offre d’excellents endroits et climats mais surtout une liberté et des possibilités infinies. Cependant, ce n’était pas toujours le cas.

Fondée en 1986 par la famille Guilisasti au Chili, Emiliana Vineyards est une initiative privée dédiée à la production de vins issus de raisins biologiques et, dans le cas des cuvée Gê et Coyam, fabriqués en conformité avec les principes de la biodynamie. L’Introduction du premier millésime en 2003, Gê a marqué la sortie du premier vin certifié biodynamique d’Amérique du Sud. Les trois installations de vinification d’Emiliana sont situées à Los Robles, à Palmeras dans la vallée de Colchagua et dans la vallée du Maipo. Emiliana constitue collectivement la plus grande source de vins biologiques cultivés sur une même propriété dans le monde.

J’ai eu une dégustation fantastique avec Noelia Orts, vigneronne résidente de Los Robles Estate. En 2011, elle a rejoint la famille d’Emiliana et est en charge de la ligne Signos de Origen, Coyam et Gê, avec le viticulteur, Álvaro Espinoza. Dans l’ensemble, ce qui a brillé à travers tout l’événement est surtout l’enthousiasme de Noelia, mais aussi la qualité et la vivacité des vins. ⠀⠀⠀⠀⠀⠀⠀⠀⠀⠀⠀⠀

Le Coyam est le vin emblématique qui représente la philosophie d’Emiliana dans laquelle l’agriculture biologique et biodynamique est le moyen d’obtenir des vignobles plus équilibrés, plus sains et plus axés sur le terroir. Avec Gê, c’est leur mélange rouge haut de gamme. Coyam signifie «forêt de chênes» en Mapudungún, la langue des indigènes du sud du Chili, les Mapuches. Il représente également la majestueuse forêt indigène qui couvre près de la moitié du domaine. Il y a 0.7ha d’arbre pour chaque hectare de vigne et ils ne sont pas séparés du tout. Les arbres descendent la colline entre les vignes, sorte de passage, laissant la biodiversité, les oiseaux, les fleurs et les insectes vivre ensemble en harmonie. Bien sûr, les oiseaux qui mangent des insectes sont préférés à ceux qui mangent des raisins. Tout est construit naturellement mais très bien réfléchi tout de même.

http://www.emiliana.cl/

http://www.lccvins.com/

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Willm – Grand Cru Kirchberg de Barr

Alsace Willm Estate was founded in 1896 in the town of Barr, France (South of Strasbourg). Owner of the famous Clos Gaensbroennel, the walled vineyard within Grand Cru Kirchberg de Barr famed for producing one of the world’s best Gewurztraminer wines. It translates to “goose fountain” and refers to the ancient stone fountain just outside the Clos. Maison Willm has always been concerned with revealing the best of its terroirs and sharing its exceptional wines with the whole world. This drives towards international made it the first producer in Alsace to export to the United States after prohibition. Now we can enjoy a valuable export presence in North America.

While lots of wine lovers have been anxious for the quality and identity of the brand since it became part of the more industrial Wolfberger, there’s no need to sacrifice them so fast. I understand Wolfberger is a gigantic coop that owns almost 10% of the whole Alsace vineyards. However, Willm and other brands such as Arthur Weysbeck and the newly acquired Lucien Albrecht are still quite on their own. Six winegrowers are truly the craftsman of the labels. Jean-Luc and Jean-Marc Ostertag are producing for the Grand crus respectively in Rielsing and Gewurztraminer. Dominique Haasz’s vineyards are a significant part of the Willm final results. Michel Metz joined in 1985 with Gewurztraminer plots. Hervé Thomas and Hervé Kamm part of the new generation of Maison Willm winemakers. These guys are the identity of Willm, not Wolfberger.

The wines of kirchberg de Barr are known for its incredible freshness and powerful acidity. It may be profitable to give them 10 to 20 years of rest because of this strong power and structure. The potential is just outstanding. The Rieslings tends to evolve rather slowly and smoothly while the Pinots Gris has more smokiness and richness right from the start. Overall, the wines from this Grand cru has an impressive preciseness.

La maison Alsacienne Willm a été fondée en 1896 dans la ville de Barr, en France (sud de Strasbourg). Propriétaire du célèbre Clos Gaensbroennel, le vignoble clos au sein du Grand Cru Kirchberg de Barr célèbre pour la production de l’un des meilleurs Gewurztraminer. Il se traduit par “fontaine d’oie” et se réfère à l’ancienne fontaine de pierre juste à l’extérieur du Clos. La Maison Willm a toujours eu le souci de révéler le meilleur de ses terroirs et de partager ses vins d’exception avec le monde entier. Ce mouvement vers l’international en a fait le premier producteur alsacien à exporter aux États-Unis après la prohibition. Nous pouvons maintenant profiter d’une présence d’exportation précieuse en Amérique du Nord.

Alors que de nombreux amateurs de vin se sont montrés soucieux de la qualité et de l’identité de la marque depuis qu’elle fait partie du groupe plus industriel Wolfberger, il n’est pas nécessaire de la sacrifier si vite. Je comprends que Wolfberger est une coopérative gigantesque qui possède près de 10% du vignoble alsacien. Cependant, Willm et d’autres marques comme Arthur Weysbeck et Lucien Albrecht, nouvellement acquis, sont encore tout à fait indépendants. Six viticulteurs sont réellement les artisans des étiquettes. Jean-Luc et Jean-Marc Ostertag produisent pour les Grand Crus respectivement en Rielsing et en Gewurztraminer. Les vignobles de Dominique Haasz sont une partie significative des résultats finaux de Willm. Michel Metz rejoint en 1985 avec ses parcelles de Gewurztraminer. Finalement, Hervé Thomas et Hervé Kamm font partie de la nouvelle génération de vignerons de la Maison Willm. Ces hommes sont l’identité de Willm, pas Wolfberger.

Les vins de Kirchberg de Barr sont connus pour leur incroyable fraîcheur et leur acidité puissante. Il peut être utile de leur accorder 10 à 20 ans de repos à cause de cette puissance et de cette structure. Le potentiel est tout simplement exceptionnel. Le Riesling a tendance à évoluer plutôt lentement et en douceur tandis que le Pinots Gris a plus de fumé et de richesse dès le début. Globalement, les vins de ce Grand Cru présentent une précision impressionnante.

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Love Affair

It’s always the same story.

Everything happens so fast and she can’t control it. She perfectly knows that this might, possibly or realistically rather presumably, be just another fling. It’s in this perfectly flawless kind of moment, which would be remembered for decades, that everything seems to align in a magical way. A dimmed light, immaculate linens, highly polished, delicate stemware, the mood is set for another dangerous night, one of those that means something, that have the power to change her. And yet, she finds herself looking forward to it, restlessly looking for it, without any shame. I mean, why should she? It’s perfectly acceptable in this day and time.

She remembers her first time with such clarity. They say the best memories are always clearer since we remember the emotions, the sensations. She remembers the beach waves and Mediterranean smell in the breeze, her sandy sandals, the simplest effortless table and setting, the fast spoken, semi-understood Spanish as ambiance and more importantly, the combined aromas. The banquet-sized fragrant Sea Food Paella with vibrant saffron and the just caught array of shellfish were dancing with an ultimately as aromatic Domaine Georges Vernay, Les chaillées de L’enfer, Condrieu. Both were so perfectly balanced in their exuberance and perfume with power, tonicity, dynamism and richness. This was her first time falling in love, in love with pristine wine and food pairing. And, what an unforgettable first time it was. It was the start of something bigger that she would’ve imagined, a search which would last a lifetime.

The memorable experiences would multiply over time. This time was in a very different setting. Two favorites met unexpectedly to form a lovely combination. It started out with a wine or rather a grape. An unmistakable variety and type of wine surprised her inexperienced, but delicate palate. Nebbiolo is always a temptation; Barolo comes with an impulsive urge to try. It’s a wine full of opposites, subtle yet bold, simple yet complex, delicately perfumed yet graspingly structured. It has a sense of tradition and a sense of place. The ultimate Piedmontese grape, only grown sparsely elsewhere, popularly thought to be named from Nebbia, the Italian fogs that characteristically drape the hills. On the other side of the pair, there was the reason why lactose intolerance is her worst fear, cheese. I don’t have to explain why cheeses are a delectable pleasure of life, it speaks for itself. However, I can describe the one that brought this affair to an unexpected level. It was a Cheddar, as unoriginal as it might seem, it was quite the derivative. The hard granular and crumbly texture of ten years of ageing, mixed with a local element to the pairing, Black truffle bits. Its lover might seem way more special, the liquid sapphire, arch-traditionalist Giacomo Conterno Monfortino 2002, a unique wine from a unique vintage when all the grapes turned out so great, only the normally specifically picked Monfortino was produced. When together, the simple cheese, and celebrity of a wine, became this one perfect memory in the mind of an awakening young girl.

Her eagerness did drive her to get on the move. She though maybe everything was even better directly in the vineyards. Realistically, “better” proved to be an understatement. She found herself wildly exploring the Burgundian vines. From South to North, from Lyon to Dijon, until she reached one specific millennium estate perfectly maintained, tidy and neat without a tiny rock out of place, one she had dreamed about, Château de Meursault. Below this immaculate white Castle and infrastructure is another complete separated world, the cellar. Entering the cellar is like entering another atmosphere. It’s gigantic and labyrinthine. The Vaults and the walls are covered with thick mold and it’s near dark. Then, there was a sign, or an accident, but she’s romantic enough to believe in fate. The lights decided to be capricious, it sometimes happens with the humidity and coat of decay. She was stuck for almost an hour in this spectacular dim environment, exploring the estate’s past and history, every bottle left from every vintage since 1977, imagining the great Paulée de Meursault exactly where she stood. That’s one way to fall deeply in love. As expected, the tasting afterward was exceptional and completely biased. Later during that trip, she came across one of the same wines on a wine list and had to impulsively repeat the experience. She might not have been completely partial yet, but the elegant poached lobster in a Chanterelle mushroom butter of the night’s dinner with the Château de Meursault monopole, Clos des Grands Charrons, 2013, would end her Journey on a very grand finish. This was a proof for her, that in a wine & food pairing, there’s not only the wine & food to take into consideration. Thus, opening a window to a much more complex, elaborate approach.

As she gets to know more about the world of wine, our heroine gets even more passionate, so much as to make her real lover jealous. She spends her time with the nose in a wine book or in a wine glass, always with a quirky smile. It is a true Love affair, one of the most curious behaviour, with the same lust, dramas and disapprovals, but hopefully with a never-ending fervour and enthusiasm.

C’est toujours la même histoire.

Tout arrive si vite et elle ne peut pas le contrôler. Elle sait parfaitement que cela pourrait, probablement ou vraisemblablement plutôt vraisemblablement, être juste une autre aventure. C’est dans ce genre d’instant parfaitement parfait, dont on se souviendra pendant des décennies, que tout semble s’aligner de façon magique. Une lumière tamisée, des nappes impeccables, des verres polis et délicats, l’ambiance est prête pour une autre nuit dangereuse, une de celles qui signifient quelque chose, qui a le pouvoir de la changer. Et pourtant, elle se trouve impatiente de le chercher, sans le moindre honte. Je veux dire, pourquoi devrait-elle? C’est parfaitement acceptable de nos jours.

Elle se souvient de sa première fois avec une telle clarté. Ils disent que les meilleurs souvenirs sont toujours plus clairs puisque nous nous souvenons des émotions, des sensations. Elle se souvient des vagues de la plage et de l’odeur méditerranéenne dans la brise, de ses sandales sablonneuses, de la table et du cadre simples et sans effort, de l’espagnol rapide et semi-compris comme ambiance et surtout des arômes combinés. La paëlla assez grande pour un banquet, au safran vif et aux fruits de mer tout juste pêchés, dansait avec un vin aromatique du Domaine Georges Vernay, Les Chaillées de l’enfer, Condrieu. Les deux étaient si parfaitement équilibrés dans leur exubérance et parfum avec puissance, tonicité, dynamisme et richesse. C’était la première fois qu’elle tombait amoureuse, amoureuse d’un vin et d’un accord mets et vins immaculés. Et, quelle première fois inoubliable. C’était le début de quelque chose de plus grand qu’elle aurait imaginé, une recherche qui durerait toute une vie.

Les expériences mémorables se multiplieraient au fil du temps. Cette fois était dans un cadre très différent. Deux favoris se sont rencontrés à l’improviste pour former une belle combinaison. Il a commencé avec un vin ou plutôt un raisin. Une variété et un type de vin incomparables ont surpris son palais inexpérimenté mais délicat. Nebbiolo est toujours une tentation; Barolo vient avec une envie impulsive d’essayer. C’est un vin plein de contraires, subtil mais audacieux, simple mais complexe, délicatement parfumé et structuré. Il a un sens de la tradition et un sentiment d’appartenance. L’ultime cépage piémontais, cultivé seulement ailleurs, semble être nommé d’après Nebbia, les brouillards italiens qui drapent les collines. De l’autre côté de la paire, il y avait la raison pour laquelle l’intolérance au lactose est sa pire peur, le fromage. Je n’ai pas besoin d’expliquer pourquoi les fromages sont un plaisir délicieux de la vie, ça parle de lui-même. Cependant, je peux décrire celui qui a amené cette affaire à un niveau inattendu. C’était un cheddar, aussi original que cela puisse paraître, c’était tout à fait le dérivé. La texture dure granuleuse et friable de dix ans de vieillissement, mélangée avec un élément local à l’appariement, Truffes noires. Son amant peut sembler bien plus spécial, le saphir liquide, l’archacourgeois Giacomo Conterno Monfortino 2002, un vin unique d’un millésime unique lorsque tous les raisins se sont révélés si bons, seul le Monfortino normalement cueilli a été produit. Quand ensemble, le simple fromage et la célébrité d’un vin sont devenus ce souvenir parfait dans l’esprit d’une jeune fille éveillée.

Son empressement l’a conduite à bouger. Elle pensait que tout allait peut-être mieux encore directement dans les vignes. De manière réaliste, “mieux” s’est avéré être un euphémisme. Elle s’est retrouvée en train d’explorer sauvagement les vignes bourguignonnes. Du sud au nord, de Lyon à Dijon, jusqu’à ce qu’elle atteigne un domaine millénaire bien entretenu, soigné et soigné, sans un minuscule rocher, dont elle avait rêvé, le château de Meursault. Au-dessous de ce château blanc immaculé et de l’infrastructure est un autre monde complètement séparé, la cave. Entrer dans la cave, c’est comme entrer dans une autre atmosphère. C’est gigantesque et labyrinthique. Les voûtes et les murs sont couverts de moisissure épaisse et il fait presque nuit. Ensuite, il y avait un signe, ou un accident, mais elle est assez romantique pour croire au destin. Les lumières ont décidé d’être capricieuses, cela arrive parfois avec l’humidité et le manteau de pourriture. Elle a été coincée pendant près d’une heure dans cet environnement obscur et spectaculaire, explorant le passé et l’histoire du domaine, chaque bouteille de chaque millésime depuis 1977, imaginant la grande Paulée de Meursault exactement là où elle se trouvait. C’est une façon de tomber profondément amoureux. Comme prévu, la dégustation par la suite était exceptionnelle et complètement biaisée. Plus tard au cours de ce voyage, elle a rencontré l’un des mêmes vins sur une carte de vin et a dû répéter impulsivement l’expérience. Elle n’a peut-être pas encore été complètement friande, mais l’élégant homard poché dans un beurre de champignon Chanterelle du dîner de nuit avec le monopole du Château de Meursault, Clos des Grands Charrons, 2013, clôturait son voyage sur une très belle finale. Ce fut une preuve pour elle, que dans un accord mets et vins, il n’y a pas que le vin et la nourriture à prendre en considération. Ainsi, ouvrir une fenêtre à une approche beaucoup plus complexe et complexe.

Au fur et à mesure qu’elle en sait plus sur le monde du vin, notre héroïne devient encore plus passionnée, au point de rendre jalouse son véritable amant. Elle passe son temps avec le nez dans un livre de vin ou dans un verre de vin, toujours avec un sourire excentrique. C’est une véritable histoire d’amour, un des comportements les plus curieux, avec la même convoitise, les mêmes drames et les mêmes désapprobations, mais avec un espoir et une ferveur sans fin.

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A respected Super-Second that’s still underrated.

Passing across Saint-Julien and Beychevelle, there’s one Château that stands out a lot, Château Ducru-Beaucaillou. It is perched on the slight hill where the sun shines the most, overlooking the river and the stone castle is just breathtaking. I mean, even more than the hundreds of other castles in the region. It has the honor to be one of the 14 second growths from the 1855 classification, but it is also considered as one of the rare “super seconds”. Now that’s a title that is appealing to me. My experience there as a modest visitor was quite a revelation and added a strong sense of place to the identity of this great wine. Why did no one told me about how truly fantastic this was going to be. I wasn’t ready.

I arrived ever so slightly late, some would say fashionably but I’m normally rooting for right on time. I was greeted by a very cheerful mister wearing a bright yellow apron. I learned rapidly that it was in fact Mr. René Lusseau, cellar master, accomplished winemaker and a product of the Médoc. He seemed to have something to say on every little detail. I know about the trouble he had with his Barrel cap supplier, the name of each worker that we crossed on our guided path, the perfect spots for pictures, that the lighted cat art in the barrel room did help to get rid of small unwanted visitor, the age of each tree, why he liked the traditional candles in the barrel room, etc. This man is a fun burst of information.

Here’s some of it.

Five families have succeeded as owners of the estate. As early as the 13th century, the Bergeron family was already receiving visitors at the estate and built a good reputation. In 1795, the estate was sold to Bertrand Ducru who gave his name to the estate along with the “beaux cailloux” or nice rocks just in between gravel and pebbles that are the basis of the terroir. The next reign was the Johnson family. Nathaniel Johnson with the help of Ernest David, the manager of the Left Bank estate, created the first solution to the recurrent Bordeaux mildew problem. It is now known as “Bouillie bordelaise”. It was with a broken heart that he sold the estate to the Desbarats family after the economic crash of 1929. The Desbarats only kept the property for twelve years, unable to bring it back to its previous reputable state.

The fifth and last family to own Château Ducru-Beaucaillou is the Borie Family. They also own Chateau Grand Puy Lacoste, Château Haut Batailley in Pauillac, Lalande-Borie produced from a vineyard purchased from Lagrange in the 70s as well as other vineyards in the region. Bruno Eugène Borie has joined his father in 1994 in the management team of the wine company. He was also Chairman of the “Conseil des grands crus classés” from 1997 to 1999.

Mister Borie, Master of the Castle is one of the few owners that uses the estate as habitation. The huge Palace has this homey feel to it. During my visit, he made a perfect grand entrance by slowly coming down the noble outdoor stairs towards us. He likes to meet and greet personally every visitor when possible as a perfectly proper host. We had a discussion on the situation of the estate, its evolution, his passion and some politics thrown in there. Well, the late Canadian Prime Minister Pierre Trudeau did pay the estate a visit before, apparently a good friend of the family.

A little while prior Bruno Borie came in charge of the estate, there was a big TCA contamination. In the cellars, all the bottles from 1986 up to 1994 were contaminated and destroyed. All other vintages remaining have been recorked to stay in perfect condition. It is now a problem of the past but still feel like a fresh wound when Mr. Lusseau talks about it.

Château Ducru-Beaucaillou is an admirable example of the St-Julien appellation with the luxury of a widespread representation of its terroir. Château Lalande-Borie, also part of the Borie group is located on the west façade. It is truly a soft, fresh and stylish accessible wine; Croix de Beaucaillou is at the epicenter of the appellation Saint-Julien to be considered as an ambitious terroir wine and not a second wine; and of course, the Grand vin wearing the bright yellow iconic color.

Overall, Château Ducru-Beaucaillou stands out, yes for its beauty and quality, but furthermore for the rather Un-Bordeaux-Like proprietors. This estate will remain in my heart as welcoming, merry, down to earth, the actual rocky earth and ever so special. It’s magical when you can add a big dose of personality to an already great wine.

 

 

En passant par Saint-Julien et Beychevelle, il y a un Château qui se distingue beaucoup, Château Ducru-Beaucaillou.  Il est perché sur la légère colline où le soleil brille le plus, surplombant la rivière et le château est juste à couper le souffle. Il a l’honneur d’être l’un des 14 second crus classés de la classification de 1855, mais il est également considéré comme l’un des rares “super second”. Ça, c’est un titre qui me plaît. Mon expérience en tant que visiteur modeste a été une révélation et a ajouté un fort sentiment d’appartenance à l’identité de ce grand vin. Pourquoi personne ne m’a dit à quel point ça allait être fantastique. Je n’étais pas prête.

Je suis arrivé si légèrement en retard, certains diraient à la mode mais je m’accroche normalement à l’heure. J’ai été accueilli par un monsieur très joyeux portant un tablier jaune vif. J’ai vite appris qu’il s’agissait en fait de M. René Lusseau, maître de chai, vigneron accompli et produit du Médoc. Il semblait avoir quelque chose à dire sur chaque petit détail. Je connais les problèmes qu’il a eu avec son fournisseur de casquette Barrel, le nom de chaque travailleur que nous avons croisé sur notre chemin guidé, les endroits parfaits pour les photos, que l’art du chat éclairé dans la salle des tonneaux a aidé à se débarrasser des petits visiteurs indésirables , l’âge de chaque arbre, pourquoi il aimait les bougies traditionnelles dans la salle des tonneaux, etc. Cet homme est une explosion d’informations amusante.

 

 

 

Cinq familles se sont succédé en tant que propriétaires de la propriété. Dès le XIIIe siècle, la famille Bergeron accueillait déjà des visiteurs dans le domaine et construisait une bonne réputation. En 1795, le domaine a été vendu à Bertrand Ducru qui a donné son nom à la succession avec les «beaux cailloux» sur le terrain. Le prochain règne était la famille Johnson. Nathaniel Johnson, avec l’aide d’Ernest David, directeur du domaine de la rive gauche, a créé la première solution au problème récurrent du Mildiou de Bordeaux. Il est maintenant connu sous le nom de “Bouillie Bordelaise”. C’était avec un cœur brisé qu’il a vendu le domaine à la famille Desbarats après le crash économique de 1929. Les Desbarats n’ont conservé la propriété que douze ans, incapable de le ramener à son ancien état réputé.

La cinquième et dernière famille à posséder Château Ducru-Beaucaillou est la famille Borie. Ils possèdent également Château Grand Puy Lacoste, Château Haut Batailley à Pauillac, Lalande-Borie ainsi que d’autres vignobles dans la région. Bruno Eugène Borie a rejoint son père en 1994 pour rejoindre l’équipe de direction de la société viticole. Il a également été président du conseil des grands crus classés de 1997 à 1999. 

Monsieur Borie, Maître du Château est l’un des rares propriétaires qui utilise son domaine comme habitation. L’immense palais a cette ambiance chaleureuse. Pendant ma visite, il a fait une grande entrée parfaite en descendant lentement les nobles escaliers extérieurs vers nous. Il aime rencontrer et accueillir personnellement chaque visiteur si possible comme un hôte parfaitement adapté. Nous avons discuté de la situation du domaine, de son évolution, de sa passion et de politique. Eh bien, le regretté premier ministre canadien Pierre Trudeau a déjà rendu visite à la succession, apparemment un bon ami de la famille.

Un peu avant que Bruno Borie soit en charge du domaine, il y a eut une grosse contamination TCA. Dans les caves, toutes les bouteilles de 1986 à 1994 ont été contaminées et détruites. Tous les autres millésimes restants ont été rebouchonnées pour rester en parfait état. C’est maintenant un problème du passé, mais on sent toujours une certaine blessure quand M. Lusseau en parle.

Château Ducru-Beaucaillou est un exemple admirable de l’appellation St-Julien avec le luxe d’une représentation généralisée de son terroir. Château Lalande-Borie, également membre du groupe Borie, est situé sur la façade ouest. C’est vraiment un vin accessible, doux, frais et élégant; Croix de Beaucaillou est à l’épicentre de l’appellation Saint-Julien pour être considéré comme un vin de terroir ambitieux et non comme un second vin; et bien sûr, le Grand Vin portant la couleur iconique jaune vif.

Dans l’ensemble, le Château Ducru-Beaucaillou se démarque, oui pour sa beauté et sa qualité, mais aussi par ses propriétaires pas trop bordelais. Ce domaine restera dans mon coeur aussi accueillant, joyeux, terre-à-terre et toujours si spécial. C’est magique quand vous pouvez ajouter une grande dose de personnalité à un vin déjà grand.

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A confusing text on varietals

We already know the world of wine is a complex one but there’s something in particular that irritates as well as fascinates me… Synonyms. You may think you know a grape pretty well and the next day someone tells you all about Grecanico and you’re lost if you don’t know it’s in fact Garganega. Or, you think you’ve discovered an amazing unknown grape variety like Rolle in Provence, fantastic! This discovery is just another Vermentino. Those are just some of many personal mistakes. So, bear with me, this is going to be painful but extremely satisfying and unraveling.

You may already know the noble grapes of Alsace, Riesling, Gewurztraminer, Pinot Gris, Muscat. What about, Klevner, Gutedel, Tokay, Klevener, etc. Get ready. Klevner is the local name for Pinot Blanc, while Klevener refers to Klevener de Heiligenstein which is Savagnin Rose found only in Heiligenstein itself, Bourgheim, Gertwiller, Goxwiller, and Obernai commune. Wait there’s more! Savagnin is also known locally as Traminer, Gewürztraminer is a clone of Traminer but also named Naturé just south in Jura. Chasselas can also be found in Alsace, but it’s called Gutedel, and Tokay is just not allowed anymore, but it was Pinot Gris once. Confused yet?

There’s really no standardization or regulations over this kind of name-dropping. It may be an official synonym, a regional surname, some kind of descriptor for young vines, clones or some labeling terms. Don’t worry if you misspell Poulsard, you might just end up calling it Ploussard which is also accepted in Jura. Sylvaner is known locally in Switzerland as Johannisberg which is also a bereiche in Rheingau. And chasselas is dorin. What about very similar names just to mess up your grammar? Which one of these is correctly written: Alvarinho, Albarinho, Albarino, Albariño. Answer, all of them in their very own way and place. It’s up to each of us to navigate through this peculiar entangled map of local preferences.

Alicante or Alicante Bouschet for its breeder Henry Bouschet is found in Corsica, Tuscany, Calabria, the Balkans, Israel, North Africa, California, Portugal and Spain where it is known as Garnacha TintoNera. I’ve heard it be falsely referred to as Grenache or Garnacha (or Cannonau) in Italy but it’s in fact just a crossing from it.

Chardonnay, this one should be simple, right? Nope. It’s also called Gamay Blanc, Melon d’Arbois, Moular, Beaunois in Burgundy, whose Austrian synonyms include Morillon and Feinburgunder.

Let’s work the Cabernets now. Cabernet Sauvignon is known as Burdeos in Péru and some other South American countries. Others synonyms include Petite Vidure in some part of France. However, Grande Vidure is something else. It’s used in some parts of Chile or New Zealand to designate Carménère, which was once thought to be Merlot. Cabernet Franc can be called Gros Vidur too in Hungary (notice the similarity). More regionally, in Pomerol, it’s actually known as Bouchet.

Then there’s the whole story of the Pinot Family with so many members (156 total). Pinot noir or Spätburgunder in Germany is also Savagnin noir in Hungary or Blauer Spätburgunder in Luxembourg. Pinot Gris is commonly spelled Pinot Grigio in its Italian expression and Austrians prefers it as Ruländer or Beurot. Pinot Blanc is very similar and sometimes confused as Auxerrois or Gouais Blanc which is a mistake. It could be confused as Weissburgunder, one of its synonyms in Germany where it’s quite valued. It also has a good popularity as Beli Pinot in Slovenia and Croatia.

The sun-drenched Italy, with its many regions and 407 Italian denominations or appellations (DOCGs / DOCs / DOPs) is maybe the king (or queen?) of the regional surname. In its center, Sangiovese has served as main grape grown forever and rather recent studies mostly in the classic part of Chianti has proved the existence of hundreds of different clones. First promulgated by Biondi Santi in Montalcino, Brunello is probably the most famous clone. As for Prugnolo gentile, it can be found in Vino Nobile di Montepulciano with Rosso di Montepulciano. Both have deeply rooted personalities and expressions. Yet, both are based on Sangiovese. It does not stop there. Morellino on the southern Tuscan coast, Nielluccio in the beautiful Corsica and don’t you dare talk of Sangiovese Grosso to a Chianti Producer, for them it should be Sangioveto.

Even more troubling is El Tempranillo! Spain’s most famous wine is traveling with many variant identities. While it will be Tinto Fino or Tinto del País in Ribera del Duero, it takes the name of Toro when it goes there, Tinta de Toro with looser grapes and simpler style. Going towards south, the name Cencibel is found in Valdepeñas and transformed into Jancivera in the Levante. Obviously Catalan would have their own term, Ull de Llebre, as does the Castilians, Ojo de Liebre. Other identities includes the Portuguese Tinta Roriz, Aragonês, or more internationally, mostly in the United states as Valdepeñas, yes like the Spanish DO.

Are you confused yet? I haven’t even mentioned the different regions and villages with the same name as something else or other terms used differently. Just think of how many ways the name Montepulciano may be used; the difference in a Spanish reserva and Rioja reserva; Friulano the grape or the language; Or Cava, renowned Spanish sparkling or PGI level ageing requirement in Greece… With over 10 000 varieties of wine grapes in the world, of which 1300 is commonly used to make wine, there’s definitely place for interpretation and exploration.

Un texte déroutant sur les cépages

Nous savons déjà que le monde du vin est complexe mais il y a quelque chose en particulier qui m’irrite et me fascine … les synonymes. Vous pensez peut-être que vous connaissez très bien un cépage et le lendemain, quelqu’un vous raconte tout sur le Grecanico et vous êtes perdu si vous ne savez pas que c’est Garganega. Ou alors, vous pensez que vous avez découvert un incroyable cépage presqu’inconnu comme le Rolle en Provence, fantastique! Cette découverte est juste un autre Vermentino. Ce ne sont que quelques-unes des mes nombreuses erreurs personnelles. Donc, soyez patients, ce sera douloureux mais extrêmement satisfaisant et clarifiant.

Vous connaissez déjà les cépages nobles de l’Alsace, Riesling, Gewurztraminer, Pinot Gris, Muscat. Qu’en est-il du Klevner, Gutedel, Tokay, Klevener … Préparez-vous. Klevner est le nom local pour Pinot blanc, tandis que Klevener se réfère à Klevener de Heiligenstein qui est du Savagnin Rose trouvé seulement à Heiligenstein, Bourgheim, Gertwiller, Goxwiller, et la commune d’Obernai. Attendez, il y a plus! Savagnin est également connu localement sous le nom de Traminer, Gewürztraminer est un clone de Traminer mais aussi nommé Naturé juste au sud, dans le Jura. Le chasselas se trouve également en Alsace, mais il s’appelle Gutedel, et Tokay n’est plus autorisé, mais c’était le pinot gris une fois. Confus?

Il n’y a vraiment pas de standardisation ou de réglementation sur ce genre de nom. Ils peuvent être un synonyme officiel, un surnom régional, une sorte de descripteur pour les jeunes vignes, des clones ou des termes d’étiquetage. Ne vous inquiétez pas si vous avez mal orthographié Poulsard, vous pourriez finir par l’appeler Ploussard qui est également accepté dans le Jura. Sylvaner est connu localement en Suisse en tant que Johannisberg qui est aussi un bereiche dans le Rheingau. Et le chasselas devient Dorin. Qu’en est-il des noms très similaires juste pour gâcher votre grammaire. Lequel d’entre ceux-ci est correctement écrit: Alvarinho, Albarinho, Albarino, Albariño. Réponse : Tous à leur propre manière et à leur propre maison. C’est à chacun d’entre nous de naviguer à travers cette carte intriquée particulière des préférences locales.

Alicante ou Alicante Bouschet d’après son créateur Henry Bouschet se trouve en Corse, en Toscane, en Calabre, dans les Balkans, en Israël, en Afrique du Nord, en Californie, au Portugal et en Espagne où il est connu sous le nom de Garnacha Tintonera. Je l’ai entendu à quelque reprises faussement appelé Grenache ou Garnacha (ou Cannonau) en Italie, mais c’est en fait juste un croisement de celui-ci.

Chardonnay, celui-ci devrait être simple, non? Nan. On l’appelle aussi Gamay Blanc, Melon d’Arbois, Moular, Beaunois en Bourgogne, dont les synonymes autrichiens comprennent Morillon et Feinburgunder.

Travaillons les Cabernets maintenant. Le Cabernet Sauvignon est connu en tant que Burdeos au Péru et dans d’autres pays d’Amérique du Sud. D’autres synonymes incluent Petite Vidure dans une partie de la France. Cependant, Grande Vidure est autre chose. Il est utilisé dans certaines régions du Chili ou de la Nouvelle-Zélande pour désigner le Carménère, autrefois considéré comme du merlot. Le cabernet franc peut aussi s’appeler Gros Vidur en Hongrie (remarquez la similitude). Plus régionalement, à Pomerol, il est connu sous le nom de Bouchet.

Ensuite, il y a toute l’histoire de la famille Pinot avec autant de membres (156 au total). Le Pinot noir ou Spatburgunder en Allemagne est également appelé Savagnin noir en Hongrie ou Blauer Spätburgunder au Luxembourg. Pinot Gris est orthographié couramment en Pinot Grigio dans son expression italienne et les Autrichiens le préfère en Ruländer ou Beurot. Le Pinot Blanc est très similaire et parfois confondu avec l’Auxerrois ou le Gouais Blanc, ce qui est une erreur. Il pourrait cependant être reconnu sous le nom de Weissburgunder, l’un de ses synonymes Allemand où il est très apprécié. Il a également une bonne popularité en tant que Beli Pinot en Slovénie et en Croatie.

L’Italie baignée de soleil, avec ses nombreuses régions et ses 407 dénominations ou appellations (DOCG / DOC / DOP) est peut-être le roi (ou la reine?) du patronyme régional. En son centre, le Sangiovese a servi de cépage principal cultivé depuis toujours et des études récentes surtout dans la partie classique du Chianti ont prouvé l’existence de centaines de clones différents. D’abord promulgué par Biondi Santi à Montalcino, Le clone Brunello est probablement le plus célèbre. Quant au Prugnolo gentile, il peut être trouvé dans le Vino Nobile di Montepulciano et Rosso di Montepulciano. Les deux ont des personnalités et des expressions profondément enracinées. Pourtant, les deux sont basés sur le Sangiovese. Cela ne s’arrête pas là. Morellino sur la côte sud de la Toscane, Nielluccio dans la belle Corse et n’osez pas parler de Sangiovese grosso à un producteur de Chianti, pour eux c’est du Sangioveto ou rien.

Encore plus troublant … El Tempranillo! Le vin le plus célèbre d’Espagne voyage avec de nombreuses identités différentes. Alors que ce sera Tinto Fino ou Tinto del País à Ribera del duero, il prend le nom de Toro quand il va là-bas, Tinta de Toro avec des raisins plus lâches et un style plus simple. En allant vers le sud, Cencibel se trouve à Valdepeñas et Jancivera dans le Levante. Il est évident que le catalan aurait son propre terme, Ull de Llebre, tout comme les castillans, Ojo de Liebre. D’autres identités incluent les Tinta Roriz et Aragonês portuguais, ou plus internationalement, la plupart du temps aux États-Unis nommé Valdepeñas, oui comme le DO espagnol.

Êtes-vous bien dérouté? Je n’ai même pas mentionné les différentes régions et les villages avec le même nom que quelque chose d’autre ou d’autres termes utilisés différemment. Pensez à combien de façons le nom Montepulciano peut être utilisé; la différence entre un Reserva espagnol et un Rioja Reserva; Friulano, le cépage ou la langue; Ou cava, pétillant espagnol ou exigence de vieillissement des IGP en Grèce … Avec plus de 10 000 variétés de cépages dans le monde, dont 1300 sont couramment utilisées pour faire du vin, il y a certainement place pour l’interprétation et l’exploration.

 

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